171 logements PPE, LUP HM, LUP HBM - salles communes
Le tatou, reconnaissable à ses plaques cornées formant une carapace défensive lorsqu'il se roule en boule, donne son nom à cet ensemble de quatre bâtiments dans le quartier de l’Adret.
Les bâtiments réagissent à un contexte hostile. Le besoin de protection aux risques majeurs implique une fermeture côté rail. Ainsi, les façades des bâtiments situés contre les voies CFF, sont traitées comme une carapace de protection qui personnifie le bâtiment et le rend comparable au tatou. Cette fermeture est compensée par une grande ouverture sur les façades opposées aux rails, permise par de nombreux redents. Les volumes sont creusés afin de multiplier les orientations et de faire pénétrer la lumière en profondeur dans les bâtiments. Ce découpage se retrouve également sur les bâtiments de PPE, protégés des nuisances. Ils s’ouvrent généreusement sur plusieurs orientations par le biais de balcons d’angle et baies vitrées orientées sur le paysage.
La nécessité de se protéger des nuisances ferroviaires (normes OPAM) est traitée comme un atout pour l'identité architecturale du projet. Les écailles, par des jeux de motifs et d'ombres, animent les façades côté rail et deviennent une sculpture urbaine.
Les fines fenêtres, limitées à leur strict minimum, situées dans l'interstice des écailles, tendent à disparaître selon le point de vue et renforcent la perception de carapace.
L'immense halle de fret faisant face au site de l'autre côté des voies ainsi que le majestueux faisceau de rails, inspirent largement l'esthétique de la façade qui s’impose comme une réinterprétation de l'identité ferroviaire du lieu.
Les briquettes de clinker déclinées uniformément sur l’ensemble des bâtiments apportent une matérialité et une texture douce tout en évoquant une esthétique industrielle.
Avec Perreten et Milleret - SB technique - Ryser Eco - Rhône-Electra - Interval paysage - Images loomn & Mammutlab - photos Michel Bonvin
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