120 à 130 logements en bail associatif
L’appartenance à son immeuble est une caractéristique forte du bail associatif. Proposer un bâtiment unique avec une distribution par coursive contribue à créer cette appartenance.
Au nord du site, la rue, espace public et minéral, est le lieu de la rencontre et des déplacements. C’est le point d’accroche au quartier et à la ville. C’est depuis la rue que l’on entre dans le bâtiment. Au sud, la forêt, espace calme et naturel, offre un dégagement et une atmosphère intime pour les balcons des appartements.
Le projet propose des logements solidaires.
La vie n’est pas un long fleuve tranquille ! Généralement, les habitant.e.s d’un logement forment une famille. Mais la famille composée de deux parents hétérosexuels et de deux enfants n’est plus majoritaire : il y a aussi le temps avant l’arrivée des enfants et après leur départ, le taux de natalité est bas, le taux de divorces augmente et les familles se recomposent, la durée de vie s’allonge et apparait le 4e âge, etc.
La tendance est donc à une multiplication de petites cellules familiales et les logements proposés sur le marché sont plus petits mais totalement autonomes.
Les limites de la famille dépassent les limites du logement, et incluent en fait aussi d’autres générations, d’autres membres de la famille éloignée, des ami.e.s proches, etc. À la notion de famille, il faut donc préférer celle de ménage ou de foyer. Les individus d’un même ménage qui « vivent ensemble » sont unis par des liens de solidarité, qui prennent la forme d’échanges et d’aides réciproques.
Le projet propose donc de redéfinir les limites du logement avec les coursives de distribution et de coupler systématiquement deux « logements solidaires » autour d’un espace intérieur commun, dont l’usage varie en fonction des liens entre ménage : un hall, un sé-jour, une salle de jeu, etc. Tous les logements sont distribués par coursive côté haut, nord et rue. Ils ont de larges balcons côté bas, sud et forêt. Ainsi, les usages collectifs internes (cuisines-salles à manger, espaces communs) sont disposés côté coursive et font office de zone tampon. Les espaces privés (chambres et séjours) se trouvent côté balcon. Les typologies proposées sont systématiquement divisibles. Le couple de logements devient alors « solidaire », composé alors d’un logement dépendant et d’un logement principal. Le système précurseur du bail associatif et la participation des habitants pratiqués par la CODHA apportent déjà des solutions pour reconnaitre clairement une vie à l’immeuble. Sans être une obligation, il serait possible que l’association d’habitant.e.s loue le double appartement à un ménage chargé de sous-louer à sa « famille élargie », des parents âgés, un jeune couple d’ami.e.s, le.a jeune au pair, un.e étudiant.e voire l’utilise pour ses propres besoins comme atelier ou bureau. C’est aussi une manière d’ouvrir l’habitat coopératif à d’autres populations qui en sont en général exclues.
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